Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eutheka "emploi" 1982
21 février 2008

Après le Bac (2) : la licence de Lettres Classiques.

Après mes trois années de prépa littéraires, je suis entrée directement en Licence de Lettres Classiques. À l'époque, on appelait "licence" uniquement la 3è année. Les deux premières années constituaient le DEUG. J'avais obtenu l'équivalence totale de DEUG lors de mes deux premières années de prépa.

 

Cette année fut la moins variée : au programme, du grec, du latin, mais aussi de la littérature française.

 

En latin, on avait de la version (traduction du latin vers le français), du thème (traduction du français vers le latin), de la littérature (les auteurs de l'antiquité tardive au premier semestre, les Histoires de Tacite au second), et l'étude approfondie du Livre 15 des Métamorphoses d'Ovide au premier semestre et des Annales de Tacite au second semestre.

En grec, on avait de la version, de l'histoire littéraire, de la "langue grecque" (c'est-à-dire l'étude poussée de certains termes, préfixes, suffixes, ... afin de construire des traductions les plus précises et les plus proches du sens grec possible), ainsi que l'étude approfondie de l'Anabase de Xénophon au premier semestre, d'Oedipe à Colone au second semestre. Pas de "langue grecque" au second semestre.

On avait aussi de la philologie (c'est-à-dire l'étude des langues, de l'histoire des langues, de leurs évolutions, ...), centrée sur le grec, le latin, et d'autres langues indo-européennes comme le sanskrit.

Mais on devait aussi suivre une partie du programme des Lettres Modernes : la littérature française, avec les Essais de Montaigne aux premier et second semestres, Britannicus et Athalie de Racine ainsi que le Dictionnaire Philosophique de Voltaire au premier semestre, le Voyage en Orient de Nerval ainsi que La Guerre de Troie n'aura pas lieu et Electre de Giraudoux au second semestre. Dissertations, commentaires composés, explications orales, ... Rien de bien nouveau...

 

Mes cours préférés ? Les deux nouveautés : la philologie et le russe. En effet, j'ai pu enfin apprendre le russe, langue que je voulais connaître depuis très, très longtemps. Ce n'était pas au programme de la licence. Je suis passée à côté du panneau d'affichage après avoir pris connaissance de mon emploi du temps, et bonne surprise, les horaires de cours pour débutants s'emboîtaient parfaitement dans mes horaires des cours de licence !

 

Cette année de licence aura surtout enrichi ma culture générale, cependant je regrette que les Lettres Classiques soient autant accolées aux Lettres Modernes. En effet, en Lettres Classiques, on aborde des thèmes variés, comme certes la langue et la littérature, mais aussi l’histoire, l'archéologie, la géographie, et même les autres sciences (mathématiques, géométrie, astronomie, ...) et la philosophie. Or, point de tels cours. Nos profs faisaient quelques points (en particulier des points historiques, géographiques et philosophiques) pour expliquer le contexte d'un texte ou d'une oeuvre, heureusement !

 

J'estime qu'on devrait avoir le choix : Lettres Classiques option Littérature française (car la littérature française est marquée de littérature antique), ou bien Lettres Classiques option Histoire (on y trouverait de l'histoire ancienne, de la géographie et de l'archéologie), ou encore Lettres Classiques option Philosophie (il y a tellement de philosophes antiques et d'idées encore très actuelles !). Moi, j'aurais pris l'option Histoire... Ou alors, on renomme les Lettres Classiques : on les appellerait "Etudes des Civilisations Anciennes", davantage centrées sur l'Antiquité sous ses différents aspects. Ça pourrait être intéressant...

 

Au cours de cette année de licence, j'ai également créé, avec un groupe d'amis, l'association (à but non lucratif) FORAGORA, ayant pour but la promotion des cultures et civilisations anciennes. Visites, mini-expositions, et surtout bulletins publiés (sur papier dans un premier temps, puis via deux blogs par la suite, notre partenaire reprographie ayant mis fin à son partenariat sans donner d'explication...). Cette expérience fut aussi très enrichissante : il fallait faire marcher l'association, et en tant que membre du bureau veiller à divers aspects (trésorerie, activités, cohérence, "publicité", ...).

 

Voilà pour l'année universitaire qui m'a semblée la plus difficile (d'autant plus que certains événements familiaux ont entraîné un cataclysme), mais que j'ai validée dès le mois de juin. Dans un prochain billet, je relaterai ma première expérience professionnelle rémunérée. À bientôt ! ^^

Publicité
Publicité
Commentaires
Eutheka "emploi" 1982
Publicité
Archives
Publicité